January 9, 2025
Si de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités, comme dirait l’homme araignée, créer un nom d’entreprise ou de produit implique une part de responsabilité dans le sort de cette société ou de ce produit. En effet, le nom est ce qui est vu en premier, de sa qualité dépend comment la marque sera identifiée, mémorisée, repérée, désirée.
Nommer, ce n’est pas seulement élire un nom, c’est conférer une identité et assigner une manière d’être. Car un nom provoque une émotion, un degré d’affinité (conscient ou inconscient), qui peut ne pas nous laisser insensibles et nous donner envie d’aller découvrir ce qu’il y a derrière… ou pas.
Si vous lancez votre marque, votre entreprise, une nouvelle gamme de produits ou un service spécifique, sachez que votre nom est le premier élément de votre image de marque.
La fonction première d’un nom est de distinguer son offre des autres afin qu’elle se fasse connaître, qu’elle soit visible et identifiable. Quand on recherche un nom, c’est pour nous accompagner dans le temps et faire rayonner les principes qui nous guident, ce qui fait l’essence même de notre offre. C’est apporter une individualité à notre proposition, que l’on soit coach ou boulanger, que l’on représente une start-up ou une grande entreprise.
Pour se distinguer sur son marché, un nom doit donc exprimer une identité propre et désirable, mais aussi inciter, pouvoir perdurer et se mémoriser facilement.
Une fois en place, le nom devient une empreinte, un sceau sur lequel se fondera notre réputation, un signe qui devra inspirer confiance.
On marque son approbation, ses craintes, on marque son admiration, on marque le coup, on est marqué par un événement. « Marquer », c’est signaler, indiquer, révéler, exprimer. Un nom, c’est une marque sur le monde, c’est un message que nous désirons véhiculer.
Si au siècle dernier, l’influence d’un patronyme ou des caractéristiques d’un produit suffisaient à créer le nom, les tendances contemporaines, liées à notre exposition toujours grandissante à toute sorte de marques, sont davantage tournées vers le suggestivité (la référence à quelque chose) ou l’arbitraire (un nom qui n’évoque à priori rien de spécifique, mais dont la structure phonétique et linguistique va apporter des attributs que l’on peut associer à des valeurs).
Avant de partir en création de nom, il faut avoir à l’esprit que celui-ci doit répondre à cinq objectifs :
Si le nom doit transmettre l’essence de son activité, de manière suggestive ou arbitraire dans la plupart des cas, il doit aussi prendre en compte la perception que peuvent en avoir les consommateurs, utilisateurs ou usagers. Le consommateur que nous sommes se construit une image virtuelle des marques qui l’entoure. Chacun se forge ses croyances et ses valeurs qui modèlent à un instant T notre personnalité et dirigent nos choix.
Voici trois éléments qui permettent de comprendre la relation marque/consommateur :
Pour le consommateur, la marque ne se limite donc pas à sa simple identité et son produit ou service, mais à l’ensemble de valeurs et croyances qu’elle porte et qui forment son image de marque.
Le naming est une science complexe, qui s’étudie bien souvent au cas par cas, pour insérer dans le nom idéal les attributs spécifiques à un contexte particulier répondant à la fois à une réalité de marché, un créateur d’entreprise et à la perception que son public désir. Il est ainsi une composante importante de l’image de marque, à la fois stratégique, linguistique, créatif et prospectif.
Si créer un nom de marque était aussi simple, les agences de naming n’existeraient pas ou les agences de communication mettraient davantage cette prestation en avant (ce qui n’est pas le cas, car c’est une spécificité qui demande un savoir-faire très particulier).